Vidéos: Lucile Wheeler, Ski alpin

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Transcription de la vidéo

Tout au long de ma vie, j’ai eu la possibilité d’avoir un très bon entraînement technique en ski. Nous n’avions pas des montagnes aussi imposantes qu’en Europe, mais mon école de ski, la Great Snow Eagle Ski School de Gray Rocks, avait une très bonne réputation, et j’ai donc eu la chance d’apprendre les bonnes techniques de base. Par la suite, en Europe, j’observais les autres skieurs, surtout les meilleurs skieurs masculins; je m’entraînais souvent avec eux et j’intégrais ce qui m’intéressait à mon apprentissage.

Lorsque nous avons participé à nos premiers Jeux olympiques en 1952, nous n’avions encore jamais pris part à des compétitions internationales. La plupart des pays avaient une équipe nationale, mais pas nous. Les seules fois où nous nous retrouvions tous ensemble en tant qu’équipe, c’était lors des Jeux olympiques ou des Championnats du monde. Et ce n’était que pour une courte période, avant les Jeux ou les Championnats. Une fois ces compétitions terminées, nous étions livrés à nous-mêmes. C’était un énorme désavantage.

La compétition de descente des Jeux olympiques de 1956 a été une incroyable expérience d’apprentissage. En haut du parcours, la pente était extraordinairement abrupte et je me souviendrai toujours de ce que mon entraîneur m’a dit juste avant une descente d’entraînement : « Cile, pourquoi ne descends-tu pas par le chemin des vaches? » En effet, en Autriche, en Italie et en Suisse, les vaches vont effectivement paître dans les montagnes pendant l’été. J’ai donc imaginé le chemin emprunté par les vaches entre les portes de la piste et j’ai soudainement vu le tracé qu’il voulait que je prenne. À partir de ce moment, j’ai adopté cette façon de penser. C’est incroyable à quel point cette phrase a changé les choses pour moi.

Quand j’ai gagné la médaille de bronze en 1956, j’ai certainement pensé que je pouvais aller plus loin et faire mieux. J’ai pu retourner en Europe en 1957, et j’ai participé à des compétitions durant ce qui s’appelait « l’entre-saisons ». J’ai été la première Canadienne à gagner à l’Hahnenkamm, où j’ai remporté la descente et le combiné. Lors des Championnats du monde de 1958, j’avais le sentiment que je devais gagner et je me suis entraînée fort pour cela. Lorsque je suis arrivée en bas de la piste et que j’ai terminé la descente, je me rappelle que mon amie Gigi Séguin, de Québec, s’est approchée en me disant que j’avais gagné. Je lui ai répondu que non, et nous avons eu une discussion plutôt animée à ce sujet. Et deux jours plus tard, quand j’ai participé au slalom géant, une grande partie de la pression était retombée, et ce fut peut-être un peu plus facile de gagner cette course.

C’est toujours un immense honneur d’être choisie pour recevoir un prix comme le Trophée Bobbie Rosenfeld, et j’éprouve un sentiment merveilleux à l’idée de faire partie de ce groupe d’athlètes et de voir mon nom s’ajouter à tous les noms qui figurent sur ce trophée.

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