Vidéos: Kurt Browning, Patinage artistique

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Transcription de la vidéo

Il était difficile d’être le champion du monde, et Halifax était très important pour des raisons assez évidentes. C’était au Canada, ma famille était présente, mes amis étaient présents, ils étaient venus par avion. C’était, c’était énorme. Il s’agissait également de la dernière compétition où il y avait des figures imposées. J’avais consacré plusieurs milliers de dollars et des heures d’entraînement aux figures imposées et mon entraîneur Michael Jiranek était très fier de mes figures. Je devais remporter cette compétition pour toutes sortes de raisons. C’était ma dernière chance de tirer profit des figures imposées. De plus, j’étais détenteur du titre de champion du monde, mais j’étais plutôt sur la défensive. J’avais un orteil endolori, ce qui peut sembler bénin, mais essayez d’enfiler un patin et d’oublier la douleur. Le fait de repenser à cette victoire à Halifax et de réaliser que j’ai été le seul athlète masculin canadien en patinage artistique, mon sport, que j’ai été le premier Canadien à remporter le titre à deux reprises, et qui plus est deux années consécutives, fut comme une sorte révélation de ce qui était possible. Je vais vous dire, quand je suis allé en Allemagne, je ne sentais non seulement aucune pression, mais je savais que j’allais gagner. J’étais un jeune homme très culotté. Et après tout ce que j’avais traversé pour remporter le championnat du monde en 1989, le fait d’aller aux Championnats du monde à Halifax a été affreux, vraiment affreux. Il y a eu pas de sommeil, des blessures, des traumatismes, le monde cherchait à découvrir qui était Kurt Browning, il y avait beaucoup d’attention de la part des médias. Et le fait d’être le détenteur du titre de champion du monde m’a rendu très nerveux. Mais j’avais un plan et je croyais que Viktor Petrenko ne m’atteindrait pas. J’avais toutes ces combinaisons de sauts triple-triple et j’avais mon quadruple saut. Les combinaisons triple-triple avaient été mises en place pour une raison précise. Mon entraîneur Michael Jiranek m’avait dit que je ne l’emporterais pas, que c’était au tour de Viktor Petrenko de gagner, que les juges, les médias en patinage artistique et tout le monde le favorisaient. J’ai alors dit que cela n’était pas juste, que nous n’avions pas encore compétitionné. Il m’a alors demandé : « Bon, alors que vas-tu faire? » et j’ai donc pensé à cette stratégie de combinaisons de sauts triple-triple, et c’était comme tenter de réaliser deux coups de circuit en même temps. Personne n’avait amené les triples sauts aussi loin à cette époque. Mais j’ai pensé que c’était ma seule chance de gagner. Je n’avais réussi ce programme qu’une seule fois avant les Championnats du monde, une seule fois. Mais après l’avoir réussi, c’était environ sept jours avant que je parte, je me suis dit « Au moins maintenant je sais que je peux le faire. » Mais ce ne fut pas parfait, j’ai raté mon quadruple saut, mais j’ai réussi le triple-triple, ce qui a constitué un record.

J’ai été le premier patineur artistique à remporter le Prix Lionel-Conacher. Je dois avouer que ce fut un sentiment étrange. Le titre, ce fut excitant, plaisant et extraordinaire, je l’avais remporté au Canada et d’une certaine manière cela était normal. Mais le prix, je me demandais en moi-même si je l’avais vraiment remporté. Et mes amis, mes amis qui aiment le hockey ne l’ont pas passé sous silence. « Tu veux dire que tu es meilleur que Wayne ou meilleur que Mario? » Moi je leur ai répondu : « Voyons ce n’est pas de ma faute, ce n’est pas mon choix, c’est celui de la presse. » Ils m’ont rétorqué : « Ouais, bien sûr, mais ne te prends pas pour un autre. » Donc, je ne me suis pas enflé la tête pour ce prix. Mes amis m’ont aidé à rester humble.

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