Vidéos: Bruce Kidd, Athlétisme

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Transcription de la vidéo

À l’époque, les meilleurs coureurs de fond avaient dans la vingtaine ou la trentaine. Donc, les organisateurs de compétitions refusaient mon inscription au motif que j’étais beaucoup trop jeune pour courir, que ce soit dans la course du mille ou des deux milles. À cette époque, j’étais sollicité par l’Université Harvard pour accepter une bourse d’athlétisme. J’ai donc dit aux recruteurs de Harvard que je me présenterais à une de leurs fins de semaine de recrutement s’ils réussissaient à m’inscrire à la course des deux milles des Chevaliers de Colomb. J’ai eu une fin de semaine de recrutement extraordinaire; j’ai passé le test d’habileté scolaire, j’ai rencontré un grand nombre d’anciens et de professeurs, mais après, je me suis concentré sur la course.

Je pense que je les ai pris par surprise, ils se préoccupaient plus de savoir si je serais capable de terminer la course… ils s’inquiétaient de ma santé et c’était le genre de situation où certains affirmaient sans cesse que j’allais mourir d’un affaissement du poumon ou d’un affaissement cardiaque ou de quelque chose du genre. Puis à quatre ou cinq tours avant la fin, j’ai filé et j’ai ouvert la machine; j’ai pris la tête et creusé un écart d’environ dix pieds que j’ai maintenu jusqu’à la fin. À titre d’historien, quand j’y repense, je me perçois comme un artéfact. C’était à une époque où les réalisations canadiennes dans les compétitions internationales étaient à leur plus bas niveau et voici qu’apparaît ce petit futé qui obtient du succès aux États-Unis. C’était un grand triomphe.

Les salles étaient combles, nous faisions la une, nos courses faisaient les grands titres des journaux canadiens et américains. Environ vingt ans après ma dernière course à New York, mon épouse et moi y sommes retournés, nous avons pris un taxi pour nous rendre à l’opéra et le chauffeur a jeté un regard dans son rétroviseur et m’a demandé : « N’êtes-vous pas cet individu de Toronto qui courait autrefois? » Nous étions des célébrités à cette époque, telle était la popularité de l’athlétisme.

L’aspect que je préfère quant à ma carrière dans le domaine de l’athlétisme, c’est qu’elle me reliait à un sentiment, à un nationalisme canadien. J’ai grandi au sein d’une famille fortement nationaliste; j’ai décidé de rester au Canada et de fréquenter une université canadienne plutôt que d’aller aux États-Unis et ce prix, le prix Conacher, semble vouloir confirmer la sagesse de tous ces choix. J’ai toujours été fier d’être de représenter le Canada et le fait de recevoir ce prix est une reconnaissance de cette fierté.

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